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L'épuisement

Gene Key 40

J'aurais pu placer cet article dans la section gene key. Et pourtant, je pense qu'il a plus sa place dans cette section-ci " tribulations". 

La clé 40... 

L'épuisement. 

Dans mon monde, le chaos a deux noms : l'épuisement et le stress. La clé 40 et la clé 52. 

Pourquoi le placer dans la section "tribulations"... Et bien, parce que je trouve que pour les neuro-atypiques, ces deux clés sont la cause de bien des problèmes et donc, des solutions. Le stress et la fatigue sont au rendez-vous quotidiennement. Dès les petites heures du matin, ils reviennent par cycle au cours de la journée. Ces états passagers sont de réels indicateurs du déséquilibre dans nos vies. Ils sont des signaux d'alarme et nous indiquent que nous ne sommes plus en accord avec la symphonie de notre chant intérieur. La fatigue fait fuir hors de son corps. On essaie de la vaincre, on essaie de la repousser, on essaie de l'endiguer. On la maudit. Le corps réclame du repos pour le stress que l'on a vécu, pour les efforts que l'on a fournis. Le mental lui veut toujours plus et toujours plus fort. Repousser les limites. Il est hilarant de constater que j'écris ces lignes sur la dernière ligne droite de ma journée où je sens que j'utilise la dernière partie de la bougie qui était à ma disposition aujourd'hui.  

Demain, au lieu de 12 cuillères, j'en aurai six... voire moins et je devrai faire face à la vague de fatigue et de sentiments négatifs qui l'accompagnent. Mais demain est un autre jour. Restons dans le présent. Je me rappelle que je me suis faite une promesse : choisir d'être heureuse peu importe l'enfer que la fatigue et le stress me font subir au quotidien. Cette promesse est un rayon de soleil en vrai. Je ne le croyais pas, mais pour l'expérimenter au quotidien : je peux assurer que choisir d'être heureux est un muscle qu'il faut entrainer. Il ne s'agit pas de se dissocier de ses émotions, de refuser et bannir les sentiments négatifs mais plutôt de les accueillir comme on accueillerait un enfant à la maison. Il s'agit ainsi plutôt de s'autoriser à ruminer, à broyer du noir mais avec le sourire, avec cette sensation en nous que la vie va revenir, que notre flux vital d'énergie va se régénérer et que l'on sera disponible à nouveau pour ce qui est important, pour ces projets que l'on désire mener durant cette vie qui file à une vitesse grand V.   

Oui, je parle de nouveau de foi. Avoir foi en notre capacité à déposer les armes, à s'autoriser à prendre du repos quand on sent que le corps, le coeur et l'esprit en ont besoin. S'autoriser à être rebelle et à aller à contre-courant de ce que l'on a toujours entendu partout, à longueur de journées. Oui, c'est sortir de la culpabilité que s'allonger pendant des heures sur son canapé ou dehors au soleil est autorisé - une condition sine qua non pour le processus artistique reprenne vie. La magie opère toujours. Il suffit de l'accepter à nouveau dans nos vies. 


  • S'autoriser à ruminer et à broyer du noir tout en restant heureux Désapprendre les réflexes de pousser toujours plus loin, toujours plus fort 
    *
    Switcher du mental à la conscience - cesser d'être l'esclave de son juge intérieur, cette voix insidieuse qui nous souffle sans arrêt que les choses de la vie ne sont pas assez parfaites.
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    Se déposer sur la terre et s'autoriser des moments de repos, de contemplation  
    *
    Se satisfaire de l'infiniment petit 
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    Renouer avec la persévérance de façon saine 
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    Accepter le présent et arrêter de l'échanger pour des visions futuristes rocambolesques 
    *
    S'abandonner et se fondre dans l'inconnu 


Ainsi, pour terminer cette journée, je demande de l'amour et de la tendresse pour ces parts d'ombre qui me mènent encore la vie dure. Je m'assieds face au coucher du soleil, je ferme les yeux et je savoure ces instants de pause, de contemplation qui me montrent à quel point le stress et la fatigue me font tourner en bourrique. Je rigole ainsi de moi-même. Je plonge mon regard dans les yeux de mon compagnon à quatre pattes qui soupire. 

Enfin, elle a compris, se dit-il. Je le serre dans mes bras et je me réjouis de ce que demain apportera et surtout, du cadeau que l'instant présent m'offre : une pause dans ce monde qui tourne si vite. 

A tout bientôt, mes poussières d'étoile. Je vous souhaite de savourer la vie et de pleurer des larmes de grâce face à la beauté du monde qui s'étend devant nous. 

Clara J. 


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