De la victimisation à la liberté
La seule des 64 clés qui passent de l’ombre à la lumière sans étape transitoire… Ça en dit long!
La victimisation est le besoin maladif de reconnaissance extérieure. Qu'est-ce que la reconnaissance extérieure, si non le besoin de savoir que vous existez. Et qu'est-ce que l'égo, sinon le besoin addictif de validation externe. Le serpent se mord la queue... On tourne en boucle et la boucle est infernale.
Ceci entraine de nombreuses souffrances. L’être en souffrance cherche alors à se libérer de ses chaines. Il veut se libérer de ce qui le lacère de part en part. Les chaines se relâchent une fois qu'il comprend que la liberté, la vraie... vient du désapprentissage de ces besoins. Elle demande de s’abandonner à soi-même. Il se rend compte arrivé à cette étape qu'il est accro à la souffrance. Le monde souffre et lorsque l’on cherche à se libérer de la souffrance, un vide réside.
Richard Rudd posent des questions essentielles sur lesquelles il est bon de méditer ou simplement de les contempler et de les laisser faire leur chemin :
- Quelles sont les parties en nous qui souffrent ? Où se cache la victime ? A quel niveau est-ce que l’on ne se sent pas libre ?
- Où est-ce que l’on se tend des embuscades ? Dans nos relations ? Avec nos finances ? Par rapport à notre corps ? Par rapport à notre travail ?
- De quel domaine (singulier ou pluriel) avons-nous l’impression d’être exclaves ?
- Où est-ce que l’on joue les victimes ?
- Pourquoi est-ce que l’on s’évertue à se faire souffrir ?
Tout se rapporte à notre existence, à notre dépendance à diverses choses et avant tout à notre dépendance à la souffrance, parce que tant que nous souffrons, nous existons. La souffrance nous donne une raison de continuer à nous battre et à survivre. Personne ne désire passer inaperçu. La souffrance nous permet de nous sentir unique et nous fait sortir du lot.
La souffrance nous donne une identité.
Que fait-on seulement, une fois que la souffrance disparaît ? Que fait-on de ce vide ? Comment ne pas tomber dans le piège des distractions, ces choses que nous faisons dans l’espoir maladif et vain de combler ce vide, qui comme un trou noir ne se remplit jamais.
Comment alors sortir de ce cercle vicieux ?
Il s’agit d’abandonner nos listes d’objectifs. Laisser partir cette rigidité et cette envie à tout prix de connaitre notre destinée, de nous forcer à avancer. Et plutôt se demander :
- Qu’est-ce que je peux abandonner ?
- Quels sont les poids dont je peux me libérer ?
- Pourquoi est-ce que je passe mon temps à éviter la souffrance en enchainant les distractions ?
Et en fait, ici aussi la recette est simple. Il est inutile de s’inquiéter ou pour citer Norbert Dragonneau « J'ai pour philosophie que s'inquiéter c'est souffrir deux fois ». En effet, nos rêves ne vont pas disparaître. Ils sont ancrés en nous et n’attendent qu’une chose que la magie fasse son effet. Et elle se réalise lorsque l’on arrête de forcer.
«The art of doing nothing. In your doing, you’re not doing anything. You are not pushing. » Richard Rudd # Gene Key 55
On ne peut forcer la main à la liberté. Elle arrivera quand elle arrivera. La seule façon de se libérer, c’est de suivre notre nature. D’être simplement mais pas facilement qui on est.
La liberté, c’est la connaissance que rien n’est ni bon, ni mauvais.
Et donc, je formulerais cela autrement : prenons conscience des moments où on ne s’autorise pas à être nous-même. Observons ces moments, prenons en conscience pour les mémoriser et décortiquer dans l’empathie afin de laisser enfin tomber les chaines qui nous enserrent.
La vraie liberté, c’est de s’autoriser à être qui l’on est.
Allez mes poussières d’étoile, à la prochaine.
Chaleureusement vôtre,
Clara J.
PS : si vous avez envie d’aller plus loin, c'est par ICI.