A travers ce désert, elle erre sans fin
Un tunnel
Une immensité
Elle s’étire et se rétracte
Perdue
Les étoiles et la terre se confondent
Elle ne parvient plus à être ce pont
Coupée en deux
La souffrance est vive, lancinante
Elle est tristesse
Un fleuve aux eaux traitresses
Elle s’assied et s’accroupis
La tête baissée
Ses doigts dessinent des runes sur le sol
Où sont la joie, la grâce, l’innocence, la légèreté et la foi ?
Déversées
Perdues à jamais…
Parviendra-t-elle à les retrouver à nouveau ?
Sa peau est sèche
Sa soif ne tarit pas
A quand la brume, la pluie et le froid ?
La voyageuse se dissout ou plutôt, elle s’effrite.
Bientôt, elle ne sera à nouveau plus que poussière.
Mais alors, tandis que les ténèbres l’encerclent et qu’elles pensent enfin basculer dans l’autre monde…
Une mélodie descend du ciel et se mêle à celle du champ terrestre pour ne former plus qu’un chant fort et puissant.
Ainsi, son corps se redresse.
Son âme répond à l’appel.
Son coeur vibre.
En appui, sur son bâton, elle reprend la marche.
L’énergie la traverse.
La mélodie la porte et allège ses pas.
Les cavaliers de l’apocalypse s’en retournent dans leur antre.
Il s’en est fallu de peu.
Une corneille et une pie se disputent la fenêtre de son salut.
Elle sort malgré la torpeur qui l’habite.
Franchir le pas de sa porte représente l’étape la plus hasardeuse du voyage.
Le reste n’est que persévérance.
Je vous salue mes poussières d'étoile,
Clara J.
#Errances à travers les turbulences cosmiques, le corps et l’esprit en berne.
L’âme et le coeur au repos en attente de prochaines aventures…